Dimanche 16 juin, de Novossibirsk à Atchinsk – 617 km

Après notre journée de repos à Novossibirsk (ma Triumph et moi), c’est un départ en 3 étapes d’environ 600 km chacune pour le Lac Baïkal. J’y serai mardi soir avec 4 jours d’avance et ainsi je pourrai y rester une bonne semaine.

Le 30 mai à Kem, j’avais visité le monastère de Solovetsky et rencontré Alyona qui m’avait fait les traductions. Alyona vient d’Irkoutsk, mais il ne sera pas de retour avant début juillet et je serai déjà en Mongolie. « Sin problemas Amigo », elle m’a mis en contact avec l’un de ses amis, Vital, qui roule en BMW 1200 GS Adventure. Il va s’occuper de moi et m’organiser de la plongée dans le lac Baïkal ainsi que quelques ballades sympathiques en moto ou tout autre moyen de locomotion. C’est pas beau la vie ….

De plus la route de ce jour était intéressante avec de longs virages à prendre entre 140 km/h et plus. A cause des trous et également de ce bitume liquide glissant à souhait pour faire les jointures, je n’ai pas osé « tirer » à plus que 60% des capacités de la moto et du motard. Les paysages sont toujours aussi attrayants et j’ai croisé au moins une vingtaine de motards. Des milliards de petits papillons blancs ont dû prendre leur premier envol ce matin, c’était vraiment bucolique. La vidéo et quelques photos du jour.

Avec des traversées de petites bourgades emblématiques.

Puis arrivée à mon hôtel à Atchinsk où, par le plus grand des hasards, je trouve un couple de zougois parqué avec leur BMW. C’est assez dingue le hasard… Ensuite petite ballade dans la ville avant le repas. Il n’y a rien à voir mais j’ai tout de même fait deux photos d’une des rues principales.

Hôtel Victoria Center à Achinsk

Samedi 15 juin, Novossibirsk

Aujourd’hui ma Triumph reste dans le garage fermé de l’hôtel, c’est jour de repos pour elle et pour moi. Je fais un peu d’administratif ce matin. Mon chauffeur de taxi, Vladimir, vient me chercher à 13h00 et me trimballe dans sa ville qu’il semble vraiment adorer, ceci jusqu’à 19h00. On va faire plus d’une cinquantaine de kilomètres et tout ça me coutera environ CHF 40.-. Avec le Google Traduction Vladimir a été un super guide. J’ai fait une tonne de photos pour lui faire plaisir mais je n’en partage qu’une partie avec vous.

Novossibirsk est une jeune ville, née de l’expansion du chemin de fer vers l’Asie centrale et l’Extrême-Orient. En fait, Novossibirsk a été fondée en 1893 par des ouvriers qui construisaient un pont ferroviaire sur la rivière Obi, qui la divise en deux. Ce fleuve prend naissance dans l’Altai et traverse toute la Sibérie pour se jeter dans l’Océan Arctique. Selon les sources sa longueur dépasse de beaucoup 3’650km. Novossibirsk a été choisie comme lieu de passage du Transsibérien car c’est l’endroit de la région où l’Obi est le plus facilement franchissable. Donc nous nous sommes arrêté au musée des chemins de fer russes, plus particulièrement du Transsibérien. Plusieurs photos pour les amateurs.

Nous continuons pour Akademgorodok (littéralement « ville académique »). C’ était l’une des emblèmes scientifiques de l’Union soviétique depuis 1958, une ville créée spécialement pour les chercheurs, au milieu d’une forêt à environ 20 kilomètres de Novossibirsk. Elle a compté jusqu’à 60 000 scientifiques et leurs familles. Pas grand chose à photographier à part deux tableaux sympas dans une des salles et une photo d’un bâtiment impossible à photographier, donc récupérée sur internet.

Dernier stop à la place Lénine avec ses monuments en mémoire de la 2ème guerre mondiale. J’ai remarqué que chaque bourgade russe possède une place de jeux bien équipe pour les enfants, mais ici ils préfèrent jouer sur les anciennes armes.

Vendredi 14 juin, de Omsk à Novossibirsk – 638km

Les grandes étapes de transit se suivent, je me dépêche afin d’être dans la région du Lac Baïkal mercredi prochain. J’ai 3 jours d’avance sur mon programme, il ne me reste plus que 1 850km jusqu’à Irkoutsk. Donc départ de Omsk par 12 degrés et une légère pluie. Le temps s’améliore rapidement et la température devient agréable, aux environs de 25 degrés. Ce sont toujours de grandes routes à part un petit détour pour se faire plaisir.

Je vais rester 2 nuits à Novossibirsk car j’ai un peu d’administratif à faire et c’est la seule ville dans les environs (1’500km à la ronde) un peu attractive. Les autres villes entre l’Oural et Irkoutsk sont très industrielles et assez récentes. Petite vidéo du jour ainsi que quelques photos. Les paysages sont toujours aussi prenants.

Hôtel N à Novossibirsk

Jeudi 13 juin, de Kourgan à Omsk – 656km

Ce matin à nouveau, j’ai l’appel de l’Est qui résonne dans ma tête. Donc j’ai pris la décision de rouler au plus vite direction Novossibirsk afin d’atteindre Irkoutsk et le Lac Baïkal en avance. Donc je remets une compresse de 650km de routes assez droites et mes remerciements à Triumph pour les bons amortisseurs, mon fessier se porte toujours à merveille malgré plusieurs nids de poules mal gérés.

Je laisse la GoPro au repos, ça ne donne pas grand chose avec des paysages totalement plats et vous avez vu suffisamment de dépassements et de routes droites. Pas besoin de m’envoyer des messages de prudence, c’est l’effet GoPro qui fait monter l’adrénaline de celles et ceux qui visionnent. Donc quelques photos de ces paysages fantastiques et d’un restoroute où l’on mange convenablement bien pour moins d’une tune.

Hôtel Cronwell Nika Center à Omsk

Je viens de dépasser la moitié du chemin de Moscou à Irkoutsk. Ca va vite sur ces routes et les policiers sont toujours aux anges avec les motards. Pourvu que ça continue.

Mercredi 12 juin, de Oufa à Kourgan – 710km

Aujourd’hui je vais tracer en direction de l’Est en passant l’Oural et en entrant dans la partie asiatique de la Russie. C’est de la grande route avec beaucoup de trafic de poids lourds. Il faut continuellement être attentif pour dépasser et surtout pour faire de la place à ceux qui dépassent en sens inverse. Je me suis fait plaisir avec quelques virages en traversant l’Oural. L’altitude maximale atteinte en passant cette chaîne se situe à 840 mètres. Depuis le début de l’Oural les paysages deviennent très sauvages et magnifiques.

Je passe la ville de Tcheliabinsk et son fameux météore qui avait illuminé le ciel le 15 février 2013 et s’était écrasé dans un lac tout proche par une 20ène de mètres de profondeur.

Petite anecdote. Un policier m’a arrêté alors que je roulais à 140 km/h compteur au lieu à la place des 90 km/h réglementaires. Déjà qu’ils n’arrêtent pas souvent les motards, mais celui-ci m’a indiqué, avec un grand sourire, de repartir lorsque j’ai sorti mon I-Phone et mis en marche le Goolge traduction.

La vidéo et les photos du jour.

Hôtel Dvoryanskaya à Kurgan. Ci-dessous le lit de ma suite matrimoniale, petit-déjeuner inclus, pour moins de CHF 40.- la nuit. Par contre rien à voir à Kourgan.

Mardi 11 juin, de Kazan à Oufa – 551km

J’ai tellement aimé Kazan que j’y passe encore la matinée pour continuer la visite et également passer par le temple de toutes les religions. Il se trouve au bord de la Volga à environ 10 kilomètres de Kazan. L’architecte Ildar Khanov, décédé en 2014, a initié le projet de regrouper 16 religions dans un même périmètre. Pour l’instant les édifices des religions musulmane, catholique orthodoxe, catholique romain et bouddhiste sont terminés. L’édifice de la religion juive est en voie de finition et les 11 autres suivront selon les financements. Par contre il est interdit de pénétrer dans les bâtiments, dommage. Quelques photos.

Le temple de toutes les religions.

Puis à 13h30 je pars pour 551 kilomètres de Transsibérienne direction Oufa. C’est une journée de grandes routes (comme les suivantes jusqu’à Irkoutsk). Le job du motard n’est pas de lire la route pour bien prendre les virages mais de calculer les dépassements de camions et voitures. Les 500 kilomètres hors Kazan et Oufa ont été digérés à une moyenne supérieure à 100 km/h. La vidéo du jour et le trajet élargi pour vous rendre compte des distances.

J’ai choisi de dormir à Oufa pour une simple question de kilométrage. Selon Wikipedia il n’y a pas grand chose à part des bâtiments de l’ancien régime. Et bien détrompez-vous! Lors de ma ballade « pré-repas », j’ai découvert une ville accueillante, avec des parcs très fréquentés (mardi soir à 22h00) et propres. Les bars et restaurants donnent envie de ne pas rentrer trop tôt.

Je me suis fait avoir par le changement de fuseaux horaires en Russie. J’ai passé de UTC+3 à UTC+5, oui ils ne font pas dans le détails. Donc je vais dormir plus tôt, mais le réveil sera difficile.

Hôtel Posadskaya Ulita à Oufa

Lundi 10 juin, de Tcheboksary à Kazan – 164km

Petite étape de 2 heures 15 minutes. J’ai tellement entendu parler de Kazan par mes nouveaux amis russes rencontrés durant ce périple que je veux prendre le temps pour découvrir. Je suis arrivé à midi à mon hôtel et ai marché par 30 degrés dans cette ville, jusqu’à l’exténuation. Mais ça valait la peine, je reviendrai une autre fois pour plusieurs jours.

Tout d’abord quelques informations. Kazan est une ville atypique, multiculturelle, dynamique et moderne sur les rives de la Volga. C’est la capitale du Tatarstan, république autonome. La population est moitié moitié orthodoxe et musulmane (islam sunnite), russe et tatare. Les minarets des mosquées font bon ménage avec les bulbes des églises orthodoxes.

Le plus fabuleux de tout est le Kremlin de Kazan où se côtoient la Cathédrale de l’Annonciation de Kazan et la mosquée Kul Sharif (moins de 100 mètres les séparent). Cette mosquée principale est l’une des plus grande d’Europe et fut construite an 2005 sur le modèle d’une mosquée détruite par Ivan le Terrible au milieu du 16ème siècle.

La ville est extrêmement vivante. La rue principale piétonne (Bauman Street) pullule d’animations, de décorations et statues, de petits marchands de fleurs, d’épices et autres.

Ci-dessous la vidéo de l’arrivée à Kazan, quelques photos de cette ville et de son Kremlin.

Intérieur de la mosquée (Panoramique depuis la passerelle « non-croyant »)

Hôtel Tatarskaya Usadba à Kazan, situé au bord du lac Nizhniy Kaban dans des bâtiments typiques.

Dimanche 9 juin, de Nijni Novgorod à Tcheboksary – 315km

Je me suis levé avec une légère gueule de bois, mais après deux cafés j’étais à nouveau apte à enfourcher ma Triumph. Galina vient me chercher à 11 heures pour me faire découvrir les petites routes de sa région et nous roulons environ 150km ensemble. Notre route suit la Volga, des lupins fleurissent à perte de vue et nous passons quelques virages intéressants. Puis elle rentrera à l’ouest et , de mon côté, je vais faire 165km à l’est. La vidéo et quelques photos.

Galina, thank you very much for your welcome and your kindness. My stay in Nijni Novgorod was great, I really enjoyed and will remember it. Please forward all my thanks to your friends, they are very cool. Continue driving safely and hope to see you with your motorbike on the Swiss Alpine roads.

Hôtel Volga Premium à Tcheboksary

Samedi 8 juin, de Moscou à Nijni Novgorod – 427km

Toujours beau et chaud. Maintenant je pars à l’est pour environs 6’000km jusqu’à Irkoutsk. Mais tout d’abord je vais tout de même passer par le Kremlin en moto (voir vidéo) puis ce sera 400km de grandes routes assez droites via Vladimir pour Nijni Novgorod. Il me faudra presque 1 heure pour sortir de Moscou, même en passant entre les voitures et n’importe où je peux passer avec ma moto qui a pris de l’embonpoint.

Quelques photos de Vladimir.

Arrivée Nijni Novgorod. Galina, rencontrée le 29 mai à Kem, y habite et m’a organisé une visite puis une super soirée avec ses amis. Donc ballade en ville et sur les quais, en s’arrêtant à une réunion de motards, puis petite croisière sur la Volga.

Et la soirée, entre hier à Moscou et ce soir ici, mon foie a dû se remettre au boulot. Ils ne boivent pas que de la vodka et j’ai eu le plaisir de goûter une palette assez importante d’alcools forts.

Hôtel Minin on Pozharskogo Street à Nizhny Novgorod.

Vendredi 7 juin, Moscou

Nouveau jour de congé pour ma Triumph, elle sera prête ce soir pour les presque 6’000km direction est, jusqu’au Lac Baïkal. Je profite pour visiter Moscou, en prenant le métro, superbe par ailleurs (photo de la station Gare de Kiev).

La Place Rouge et le Kremlin sont bondés de touristes, en majorité des chinois qui sont de véritables rustres. Ils poussent et se mettent n’importe où pour prendre des photos.

Donc petite vidéo de la Place Rouge avec votre serviteur et quelques photos.

Et ensuite ballade dans le nouveau parc vis-à-vis du Kremelin, le Zaryadye Park. Très belle infrastructure avec belle vue sur la Moskova et les bâtiments célèbres de l’ancienne époque.

Je passe encore à la Gare de Kiev, chez Garmin, qui vont m’installer une carte GPS de la Russie (impossible de trouver chez nous). Tout fonctionne super, juste les noms des villes sont indiqués en cyrillique (mais je commence à m’y faire). Retour à mon hôtel, je vais recherche ma moto prête et équipée pour de nouvelles aventures. Prix du mécanicien moscovite pour changer et équilibrer les 2 pneus ainsi que les plaquettes du frein arrière (pneus et plaquettes fournis par moi) – 3 000 roubles, l’équivalent de CHF 50.-.

Pour terminer la journée et bien entamer la nuit c’est soirée dans le bar/resto motard juste à côté de mon hôtel. Rusich Kot, que j’ai rencontré hier soir (avec la nouvelle BMW 1250 RT), en est le propriétaire. Il m’a invité et présenté à une majorité de ces potes. La rentrée a été dure.

Jeudi 6 juin, de Iaroslavl à Moscou – 285 km

C’est définitif, au moins pour un moment je l’espère, il fait grand ciel bleu et la température ne cesse d’augmenter. J’aurai même des pointes à 29 degrés. Vraiment agréable de pouvoir rouler ainsi. Donc aujourd’hui c’est de la grande route et de l’autoroute pour rejoindre Moscou et amener ma moto chez le mécano pour un changement de pneus. Mes Continental TKC70 ont tenu 7 100km, mais je n’irai pas plus loin avec, ils sont raids.

Pour commencer la journée, je termine ma visite de Iaroslav, très belle ville de l’anneau d’or que je quitte et retrouverai samedi en m’arrêtant à Vladimir. Quelques photos.

Puis la vidéo de la route et de l’entrée dans Moscou. Vous ne verrez par le Kremlin et le centre, j’irai demain en métro. Rouler à 140 km/h sur les grandes routes de Moscou semble tout à fait normal. J’ai suivi quelques motards mais vite arrêté ne voulant pas faire connaissance avec la police moscovite.

Une fois arrivé chez mon mécano, la garage Archie’s Moscou, propriété de mon nouveau pote Gregory, je fais connaissance avec d’autres motards qui veulent tout savoir. Même un gars de Rusmototravel, Mike, un conducteur de Triumph Explorer 800, vient me trouver. Ils sont géniaux.

Sur la photo de droite, le gars à droite, Rusich Kot, vient juste de recevoir sa nouvelle BMW 1250 RT. Il connait très bien la Mongolie et l’Altai. Il m’a et va me donner pas mal d’informations. Géniaux ces Russes!

Welcome Microhotel à Moscou. La responsable de l’hôtel m’a fait toute ma lessive (et il y en avait beaucoup) et ne voulait pas d’argent. Je lui ai donné 1’000 roubles (CHF 16.-), son sourire lui a décollé les oreilles.

L’hôtel est en périphérie mais à 100 mètres de mon garage et il y a un bar/resto à motard tout proche. La bouffe pas fabuleuse, mais l’ambiance sympa. De plus une station de métro se trouve à 300 mètres.

Et pour ceux qui aiment les itinéraires, j’en suis à 10 349km. J’ai toujours mes 10% de plus que prévu. La trace Garmin ci-dessous.

Mercredi 5 juin, de Kostroma à Iaroslavl – 93 km

Génial, la température continue de monter et j’ai pu enfin ranger mes 2 sous-vestes ainsi qu’échanger mes gants contre ceux d’été. 27 degrés, que du bonheur, plus besoin de jouer au Viking. Ce sera une petite étape sur une grande route toute droite reliant deux des principales villes de l’anneau d’or.

Ce matin, je continue ma visite de Kostroma. Ca vaut vraiment la peine de ne pas être trop pressé.

Tout d’abord une visite du monastère d’Ipatiev.

Puis au musée de l’architecture de bois.

Après 90 minutes de route, arrivée à Iaroslavl, superbe ville, propre et accueillante. La vidéo du jour, vu qu’il n’y avait rien de particulier en route, montre l’arrivée à Iaroslavl.

Boutique Hôtel Ioann Vasilievich à Iaroslavl. Superbe hôtel avec chambres très bien équipées pour CHF 60.- avec le petit-déjeuner. Toute la décoration de l’hôtel tourne autour du cinéma russe.

Mardi 4 juin, de Kirillov à Kostroma – 400 km

C’est enfin bon, j’ai pu ranger la jaquette qui ne m’avait pas quitté depuis Oslo où je l’avais achetée. A 9 heures il fait déjà 15 degrés et ça va monter jusqu’à 24 degrés cet après-midi. C’est tout de même sympathique de rouler sans les poignées chauffantes.

Le trajet sera assez long car je vais faire presque une centaine de kilomètres sur des routes secondaires russes (à se demander d’où provient vraiment le terme « montagnes russes ») avec traversée « découverte » de la Volga en ferry. Personne n’a pu m’indiquer l’horaire. Mais ce soir je dormirai au bord de la Volga.

La vidéo et quelques photos en route.

Puis le ferry d’une autre époque.

Vers 17h30 arrivée à Kostroma. En plus d’être une très belle ville de l’anneau d’or située au bord de la Volga, Kostroma possède deux particularités. La carte de la ville ressemble à un éventail. La légende veut que l’impératrice Catherine II aurait jeté son éventail sur la carte et ordonné aux architectes de dessiner la ville ainsi. De plus c’était un lieu interdit aux étrangers jusqu’en 1991 à cause d’une base militaire installée en périphérie.

Longue ballade avant un super repas au restaurant Slavyansky ou Славянский pour ceux qui savent lire. Demain matin j’irai au monastère de Trinity-Ipatiev.

Ils rénovent énormément. Ci-dessous le Kremelin de Kostroma qui devrait être totalement reconstruit d’ici 2020.

Hôtel Moskovskaya Zastava à Kotroma

Lundi 3 juin, de Vytegra à Kirillov – 233 km

Beau temps ce matin et je vais me rapprocher de l’anneau d’or de la Russie. C’est toute une région située au Nord-Est de Moscou, délimitée par d’anciennes citées princières. Cette région est très prospère depuis bien longtemps et également très stratégique avec ses routes fluviales. Certaines villes sont de véritables musées en plein-air. On peut constater que les villes et villages sont en meilleur état que plus au Nord.

La route est excellente et, avec le ciel bleu, les couleurs de la nature resplendissantes. Tout d’abord un stop au monastère de Ferapontov où je rencontre également 2 motards russes. Ils voulaient faire un bout de chemin ensemble mais vont au Nord. Pour moi c’est le Sud et je suis en mode « économie de pneus ». La vidéo et quelques photos.

Les photos du monastère de Ferapontov.

Puis arrivée à Kirillov et visite du monastère de Krillo-Belozersky.

Hôtel Korona à Krillov. Petit hôtel à CHF 29.- la chambre et un accueil super sympathique.

Dimanche 2 juin, de Petrozavodsk à Vytegra – 221 km

Aujourd’hui je quitte la route principale E105, reliant Mourmansk à Saint-Pétersbourg et m’enfile dans des petites routes. Je vais suivre la rive du lac Onega pour me rendre à Vytegra. Les paysages sont superbes, les villages traversés très rustiques mais il faut rester concentré car la route n’est pas de tout repos. Et on croise plusieurs voies fluviales, la Volga n’at plus très loin. Le trajet, la vidéo du jour et quelques photos prises en route. La route n’était vraiment pas évidente. J’ai dû suivre une dameuse (1ère photo) un bon moment à 2km/h ce qui m’a laissé le temps de photographier. Puis le chauffeur m’a laissé passer et la route était meilleure devant.

Et la ballade avant le repas. Rien de spécial mais ça vaut quelques photos.

Hôtel Wardenclyffe Volgo-Balt à Vyzegra ou Гостиничный Комплекс en cyrillique.

Superbe chambre pour CHF 37.- avec le petit-déjeuner

Samedi 1er juin, excursion sur l’île de Kizhi

A nouveau un jour de repos pour ma Triumph et à nouveau le beau temps pour cette excursion en bateau rapide, pour être précis en hydroptère. 1 heure 30 par trajet depuis Petrozavodsk mais ça en vaut grandement la peine. De plus le lac Onega (sorry Nick, ce n’est pas une faute d’orthographe) est très beau avec une multitude d’îles.

L’île de Kizhi arbitre le Kizhi Pogost, une église entièrement en bois, assemblée an 1862. Selon la légende, cette église de 37 m de haut, a été bâtie sans un seul clou et simplement à l’aide d’une hache. En plus de ce monument, plusieurs maisons typiques de Carélie ont été déplacées sur cette île, un peu comme au Ballenberg, mais en plus espacé. Quelques photos.

Le Pogost.

Puis balade sur cette île.

Et retour en bateau rapide.

Retour à Petrozavodsk vers 17h00 et ballade sur les quais et en ville.

Vendredi 31 mai, de Kem à Petrozavodsk – 430 km

Pas deux journées de beau de suite. Il a recommencé à pleuvoir tôt ce matin et je vais me prendre la flotte presque non stop. Mais j’ai eu le beau hier pour une superbe visite et j’aurai le beau demain pour une autre superbe visite (Monastère de Kizhi Pogost). Et ma Triumph sera à nouveau au repos.

Donc une belle route assez droite, des forêts, lacs et marais. Puis 20km de travaux avec des attentes pouvant durer une vingtaine de minutes. Ils travaillent à l’explosif et, au bruit, ils n’y vont avec des pincettes.

Rien de plus à dire, la vidéo des travaux ainsi que d’une jolie petite route pour ce changer les idées et une photo prise durant une des attentes.

Hôtel Karelia & Spa à Petrozavodsk

Jeudi 30 mai, excursion en bateau à l’île de Solovetsky et son célèbre monastère qui fût le premier Goulag de 1920 à 1930

Comme annoncé hier, c’est journée de repos pour ma Triumph mais pas pour moi. Petit-déjeuner à 7h00, puis le propriétaire du B&B me conduit en voiture au port. A 08h00 départ en bateau pour l’île de Solovetsky, 2 heures de navigation simple-course sur la Mer Blanche. Puis retour en bateau à 17h00 et arrivée au B&B à 19h30. Cette île est également connue pour avoir été le premier Goulag, entre 1920 et 1930 environ 80’000 personnes y sont passées.

Je n’avais pas réservé une excursion car de toute manière, à cette saison, elles ne sont qu’en russe. Donc arrivée sur cette île à 10h00 et je me mets en marche direction le monastère en suivant un groupe russe. Puis début de la visite et, tout à coup, Alyona, une jeune russe de 27 ans, voyant que je ne comprenais pas un mot et vu que toutes les explications écrites sont en russe, est venue spontanément vers moi et m’a traduit en anglais tout ce qu’il est important de savoir. Nous avons passé la journée ensemble avec sa copine Ilona qui nous a rejoint. Les 2 parlent parfaitement l’anglais et l’allemand. Alyona, qui habite Irkoutsk, voyage seule pendant environ 3 mois et décide jour par jour de la suite de son aventure. Quant à Ilona elle habite 400km au sud, à Petrozavodsk, où je me rendrai demain. Elles m’ont refilé plein de tuyaux.

Et nous avions une bonne heure pour se balader sur l’île.

Et enfin quelques photos du monastère lors du retour en bateau.

Arrivé au restaurant du B&B, un jeune ingénieur civil, habitant St.-Pétersbourg, m’a demandé s’il pouvait se joindre à moi pour le repas. Yvan est à Kem, délégué par son employeur, pour mener des travaux de rénovation au monastère visité la journée. Super sympathique et de plus il est originaire de Irkoutsk.

Puis les rencontres continuent. A la fin du repas, arrive au B&B une historienne anglaise, Ann, écrivant un livre sur le colonel anglais P.J. Woods, surnommé « The King of Karelia ». Utilisant la confusion de la révolution de 1917, les Carélien ont essayé de gagner l’indépendance et ce colonel anglais a tout essayé pour les aider. La ville principale, Arkhangelsk, située de l’autre côté de la Mer Blanche, n’est tombée aux mains des bolchéviques qu’en 1920. Ann y était ces 3 dernières semaines pour compléter ses études. Plus de 100 ans après, beaucoup de vestiges intacts sont retrouvés dans les forêts, même des boîtes de corned-beef américain. Les soviétiques n’avaient pas du tout l’envie de faire des recherches et tout est resté telquel jusqu’en 2000. Puis une bonne heure de marche sur les rives de la Mer Blanche restées assez sauvages.

Le propriétaire du B&B, Gregory, ne parle que le Russe, mais nous nous comprenons bien grâce au Google Traduction. Non seulement sa demeure est propre, bien équipée et merveilleusement située, mais il donne tout son temps à ses hôtes et nous prépare des plats succulents.

Mercredi 29 mai, de Kandalakcha à Kem – 348 km

Je me suis levé ce matin avec la pluie et ai roulé toute la journée sous la pluie. Mais ça ne fait rien, car ce soir je serai à Kem, superbe endroit au bord de la Mer Blanche.

Pas grand-chose à dire de la journée. La vidéo vous montre une bourgade typique de cette région (Loukhi), un train d’une lenteur et longueur exceptionnelles avec un passage à niveau à ne pas franchir lorsque fermé ainsi que les aléas de la route.

En route, beaucoup de lacs et marais

Puis arrivée au B&B Kiemsky Bereg à Kem. Superbe demeure très bien entretenue avec les pieds dans la Mer Blanche. Je vais rester 2 nuits dans cet endroit idyllique, car demain c’est repos pour ma moto, et je vais faire du bateau pour le Monastère de Solovetskie.

J’y ai rencontré une motarde russe très sympathique, Galina, de Nizhniv Novgorod. Elle possède le permis depuis 2 ans, conduit une Honda Transalp 650 et vient de parcourir 3’000km toute seule. Elle va rouler environ 4’500km en 2 semaines. Félicitations, une solide, et mignonne en plus, voir ci-dessous.

B&B Kiemsky Bereg à Kem. Superbe mais pauvre WiFi.

Mardi 28 mai, de Mourmansk à Kandalakcha – 254 km

Ce matin je me réjouissais de quitter Mourmansk où il n’y a rien à voir et rien à faire. Et bien cette région de la Russie est plate, les routes assez bonnes mais toujours droites. Pour ceux qui comme moi apprécient les virages, c’est de la conduite un peu ennuyeuse. Mais bon, il faut si faire et c’est un excellent entrainement pour la traversée de la Sibérie. Donc tempomat réglé à 110 km/h et moteur. J’ai quand même préparé une petite vidéo et quelques photos.

Mais le but est atteint, je voulais voir la Mer Blanche. C’est fait, Kandalakcha est la première ville au bord ce cette fameuse mer. Mais on ne peut pas encore l’admirer, car c’est également une ville industrielle produisant de l’aluminium en bordure de mer. Elle est encore restée à l’ère des Soviets, quelques photos pour preuve.

Hôtel Belomorje à Kandalakcha – les clés sont équipées d’une petite lampe de poche, tout est tellement sombre.