Mercredi 8 mai, de Bergen à Forde – 327 km

Aujourd’hui j’ai roulé sous la pluie, puis sous la neige en quittant Bergen, sous la pluie à nouveau et enfin accompagné du soleil. La température a varié entre 1 et 9 degrés, un col à 1’000 mètres avec de la neige sur les bords de la route, mais des paysages et des routes à couper le souffle. Ci-dessous mon trajet et une petite vidéo de cette journée.

et quelques photos prises en route.

Puis ma petite promenade habituelle avant le repas et 2 photos de Forde.

Hôtel Thon à Forde

Mardi 7 mai, de Stavanger à Bergen – 184 km

Peux de kilomètres pour aujourd’hui, je dois absolument être chez le représentant Triumph de Bergen à 16h00 pour faire changer mes pneus. Oui, ma moto n’aura plus l’air du bibendum Michelin, les deux pneus Continental fixés de chaque côté vont remplacer les même TKC 80 qui arrivent en fin de service. Donc je vais prendre la route la plus directe (E39) qui n’a rien de particulier en ce qui concerne la conduite à part qu’il y a beaucoup de camions et voitures à dépasser.

Plusieurs ponts impressionnants, des tunnels qui plongent sous les fjords (pentes d’au moins 8 pour cent) et qui remontent la même chose ainsi que 2 trajets en ferry. Les paysages sont toujours impressionnants.

Lors d’un arrêt d’au moins 10 minutes pour des travaux sur la route, je fais une nouvelle rencontre. John, un Norvégien du sud, qui est en route pour Bergen avec une Triumph Tiger 1050 de plus de 10 ans d’âge. Nous allons faire ce bout de chemin ensemble et avoir le temps de discuter lors d’un passage en ferry. Il fait beaucoup de moto et est même descendu jusqu’à Berne en 2016. Il s’est rendu au Cap Nord en 2018, mais plus tard dans la saison.

Petit détail croustillant – lorsque j’ai voulu payer le 2ème ferry du jour, ma carte de crédit n’a pas voulu fonctionner. J’ai proposé de payer en argent l’équivalent de CHF 15.-. Impossible, ils n’acceptent plus de cash et j’ai reçu la réponse suivante « Welcome in Norway, enjoy Norway, it’s free for you this time ».

Je suis arrivé à Bergen à l’heure, ai fait mon check-in à l’hôtel puis ai déposé ma moto chez le représentant Triumph. Très gentils les gaillards, mais ils facturent encore plus qu’en Suisse (CHF 160.- pour changer et équilibrer 2 pneus). Ensuite mes 2 heures de ballade/découverte dans Bergen.

J’ai voulu manger au Fishmarket et avais déjà choisi mes premières victimes. Lorsque j’ai vu qu’ils proposaient également du filet de baleines, j’ai déguerpi. Font ch.……. ces Vikings.

Hôtel Best Western Plus à Bergen

Lundi 6 mai, de Kristiansand à Stavanger – 320 km

Ce matin grand ciel bleu à Kristiansand. La température a grimpé à 12° à 9h. Même si je commence à bien m’habituer au froid norvégien, ça me confirme (me réconforte) que nous sommes au printemps et que l’été risque bien d’arriver. Simon est parti sur Oslo et je continue ma route en Lonely Driver.

Des belles routes et des beaux paysages. Comme dirait Antoine « elle est pas belle la vie! »

Et les routes; toujours et encore que du bonheur.

Et comme presque chaque fin d’après-midi, ma copine Éole se met à faire tourner ses turbines à fond afin que je puisse manger chaud au souper et que les fourneaux fonctionnent.

Mais avant de becter, une petite balade pour se dégourdir les jambes et visiter rapidement le centre de Stavanger.

Bed & Breakfast Home Sweet Home à Stavanger

Dimanche 5 mai, de Oslo à Kristiansand – 378 km

Simon, ayant un jour de libre, a décidé de faire le trajet jusqu’à Kristiansand avec moi. Il repartira sur Oslo demain et moi sur Stavanger.

Nous parcourons rapidement les 120 km jusqu’à la Stavkirke de Heddal (fameuse église norvégienne en bois).

Et profitons de faire quelques photos de nos Triumph.

Puis continuation direction le sud via de très belles contrées et routes (dont la R41). Bon, il ne fait pas toujours beau et la température a baissé jusqu’à 5°. On s’y fait de mieux en mieux.

Et quelques photos de Kristiansand

Hôtel Yess à Kristiansand

Samedi 4 mai, visite d’Oslo

Avec mon nouvel ami, Simon, nous partons découvrir Oslo en métro, ferry et sur nos deux guitares. La ville est très propre, les gens sympathiques, accueillants et très ouverts. Nous avons marché plus d’une dizaine de km. Attention tout est cher à Oslo. Un café sans goût coute CHF 5.-, un abonnement d’un jour pour les transports publiques CHF 30.- et j’en passe.

Visite du Viking Ship Museum, ils ont traversé l’Atlantique sur ces embarcations.

Puis visite du Kon-Tiki Museum, sacré aventurier le Thor Heyerdahl. Il est de 1914 comme d’autres célébrités …

Et pour terminer le Polar Ship FRAM Museum

Et retour à l’hôtel avec un stop en route au fameux tremplin de saut à skis de Holmenkollen

Oslo by night depuis l’hôtel

Vendredi 3 mai, de Göteborg à Oslo – 357 km

Le temps se refroidi, je commence à prendre l’habitude et en voyant le nombre de motards locaux sur les routes je me dis que c’est normal.

Après 30 minutes d’autoroute, je me décide à faire un détour par les îles de Tjörn et Grust. Beaucoup de bras de mer, de ponts et de ferries.

Bonnes nouvelles, les autoroutes suédoises et les ferries sont gratuits. C’est certainement inclus dans le prix de la benzine assez élevé. De plus on prend le ferry comme on monte dans l’ascenseur, c’est du rapide et pratique.

Puis retour sur l’autoroute pour continuer sur Oslo. De beaux nuages bien noirs se profilent à l’horizon, mais par chance l’autoroute tourne à 45° et je passe juste à côté. Bon, je vais quand même me prendre 5 minutes de grêle juste avant de terminer cette étape. J’ai réservé un hôtel proche des fameux tremplins de ski de Holmenkollen avec une magnifique vue sur Oslo.

En parquant ma moto dans le garage, je découvre que je ne suis pas le seul motard. Une Triumph Tiger Explorer comme la mienne, mais bleue et plus récente, attendait la mienne pour passer la nuit.

J’ai rencontré le propriétaire, Simon Clarks, un anglais de presque mon âge. Nous avons mangé ensemble et avons décidé de visiter Oslo demain en métro et à pédibus. Jour de repos pour nos bécanes!

Hotel Voksenasen à Olso (8km avec métro direct)

Jeudi 2 mai, de Strukkamp à Göteborg – 492 km

En me levant ce matin, du vent à décorner des bœufs, le ciel gris et une température à ne pas déjeuner sur la terrasse (8 degrés). Mais quant on a le moral, on le garde et on enfourche sa bécane.

Donc quelques 10km jusqu’au ferry entre Puttgarden (DE) et Rodby (DK). Plus de 50 Euro pour nous deux (la Triumph et moi), tout ça pour une traversée de moins d’une heure. Mais c’est sur ce ferry que je rencontre un motard suédois du prénom de Knurp avec qui je vais rouler env. 350km aujourd’hui. Il chevauche une BMW de 1983, de la belle mécanique.

Puis c’est la traversée du Danemark à 130km/h par l’autoroute, moyen le plus rapide pour traverser ce pays « démoralisant plat » afin de passer sur le pont reliant le Danemark et la Suède (Malmö).

Après 4 heures en commun, une pause café et un plein de benzine pour nos bécanes, Knurp me quitte pour rentrer chez lui. Rencontre rapide mais très sympa. Il parait qu’en Suède l’été est superbe mais qu’en 2018 il n’a duré qu’un dimanche.

Puis je continue pour Göteborg par l’autouroute, toujours accompagné du vent et avec la température qui redescend à 10 degrés. Je dois avouer que je suis heureux avec ma nouvelle combinaison Triumph en GorTex avec membrane. Elle n’est pas seulement étanche à l’eau mais également au vent. Arrivé dans mon hôtel en plein centre, je dépose mon matos et vais me dégourdir les jambes jusqu’au port.

Hôtel & restaurant Bellora à Göteborg

Mercredi 1er mai, de Hameln à Strukkamp – 426 km

Départ de Hameln avec le beau temps. Direction Hanovre où j’ai réussi à tourner en rond pendant 30 minutes (merci Garmin pour la lenteur). Ensuite pour Celle et le Parc naturel Sudheide. Ce parc est très boisé en majorité de pins et d’épicéas avec de belles routes très roulables, juste un peu trop « gerade » à mon avis.

En sortant du parc, je fais quelques km et tombe sur un Töff Café. Lorsque le patron a vu ma moto, il m’a posé tellement de questions que, pour finir, il m’a offert le café et le gâteau. Il était juste déçu que je ne l’avais pas trouvé via internet mais seulement par chance.

Puis départ pour Lübeck et Strukkamp. Oui c’est toujours en Allemagne sur l’île Fehmarn.

Je comprends bien les 24’750 éoliennes en Allemagne produisant plus du 17% de l’électricité. Quand ça commence à souffler dans le nord, c’est violant et constant.

Ma route du 1er mai 2019

Gästehaus Muhl à Strukkamp 40, 23769 Fehmarn

Mardi 30 avril, de Würzburg à Hameln – 369 km

Que du bonheur, le soleil est présent, les Allemands savent construire de belles routes (la route 27 en est un excellent exemple) avec des virages même dans des plaines que légèrement vallonnées. De plus, les nationales sont limitées à 100km/h, plus la marge et la main un peu lourde, ça donne de bons moments.

Remarque pour les motards du mardi soir « MCV » – je ne penche pas trop, j’ai une de ces trouilles de toucher avec un des pneus de réserve. Je laisse 5 cm de marge.

Puis arrivée à Hameln, la ville « Der Rattenfänger von Hameln », le célèbre conte des frères Grimm (L’Attrapeur de rats de Hamelin).

Der Rattenfänger Halle

Hôtel zur Krone à Hameln

Lundi 29 avril, de Leutmerken/TG à Würzburg – 409 km

Il est 09h00 à Leutmerken/TG, ma monture est prête pour l’aventure.

2 informations :

Mes affaires pour 5 à 10 jours se trouvent dans le sac étanche orange sur la selle passager. Pas besoin de tout vider à chaque étape.

Pourquoi 2 pneus de réserve sur les côtés du moteur. C’est simple. Tout d’abord mes pneus ont encore une espérance de vie de 3’500km. Puis je préfère apprendre à dompter mon dromadaire sur de bonnes routes, car ce sera trop tard en Mongolie. Le comportement de la moto ne change pas trop, elle reste légère à piloter. Même à 180km/h sur une autoroute allemande la moto est parfaitement stable.

Donc départ de Leutmerken/TG pour le Lac de Constance. Petites routes jolies et roulantes jusqu’à Ulm puis 100km d’autoroute pour mon arrêt lunch à Rothenburg ob der Tauber (Romantische Strasse). Température maximale de 12°.

Place du marché
Panorama

Puis 90 minutes sous la pluie sur la Romantische Strasse pour Würzburg via Bad Mergentheim.

Würzburg

Les 2 meilleures restaurants de Würzburg pour déguster du Weingut am Stein (parmi les meilleurs vins allemands) sont 2 hôpitaux qui, à l’époque, finançaient la santé en servant à manger et à boire. J’ai mangé dans le Juliusspital fondé en 1576.

Hôtel Stadt Mainz à Würzburg