Samedi 6 juillet, Angarsk

Dernière journée à Angarsk, je vais repartir demain pour de nouvelles aventures.

Vu les 10 jours passés à soigner mon genou, j’ai dû modifier un peu mon programme. Je ne resterai qu’une quinzaine de jours en Mongolie et repasserai par la Russie pour me rendre à Barnaoul. Je vais ainsi récupérer les 10 jours de convalescence et je ne tiens pas à faire trop de routes sablonneuses avec mon genou qui doit être encore ménagé. Je dois porter mon attelle durant deux semaines.

Vendredi 5 juillet, Angarsk

Les nouvelles sont bonnes, le Dr Dima me donne son accord pour repartir. Je devrai juste porter mon attelle une à deux semaines. Je vais donc modifier un peu mon itinéraire surtout que je viens d’apprendre qu’il est impossible d’entrer en Iran avec une moto de plus de 250 cm3. J’attends une réponse finale et vais devoir faire avec. Mais pas de soucis, entre le sud de la Russie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie, j’ai plusieurs superbes endroits de remplacement.

J’ai eu un article dans le journal d’Angarsk, ville de 230 000 habitants. Le Dr Dima, ami d’une journaliste, lui a parlé de mon aventure et de mon pépin. Ci-dessous l’article papier et en ligne.

Et en anglais, la traduction donne ça (par la traductrice du journal).

Swiss on a motorcycle got to Angarsk.

In Angarsk, Jean Schneider led a chain of chances. Leaving by motorcycle from Switzerland, he did not know that he would be in a small Siberian city and even had time to lie in a local hospital.

« Biker for biker – friend and brother »

I will notice right away, I note that French-speaking Jean knows English quite well, but in Russian he has learned to say only “Thank you” for the time being. This vocabulary is enough for him to express his attitude to those people who met on the way from cold Murmansk to summer Angarsk. Seaside city Kem, gave the Swiss the first useful acquaintance. Girl, whose name Alyona, having seen Jean, who was completely uncomprehending to the Russians, decided to help a foreigner and became his translator for the day on Solovetsky island.

They talked. The girl turned out to be a traveller from far leaving in Angarsk and for a long leave.
She introduced Jean to the Siberian bikers of Angarsk and they are still regularly in contact though WhatsApp.


Across the country for the beauty of Baikal on a motorcycle. Moscow, Petrozavodsk, Novosibirsk, Achinsk, Irkutsk and here it is – a dream of a foreign tourist! “- Unusual beauty!

I admired every second. I so impressed that lost his vigilance and fall down with the motorbike on Island Olkhon. But you do not worry, everything is fine with me, Dima saved me, you see,
I smile!” – Jean says cheerfully.

The bikers turned Jean to doctor in Angarsk, head of the department at the emergency hospital, Dmitry Shcherbin. Now Jean has another friend in Russia – Dr. Dima. – They took good care of me in the hospital, fed me delicious porridge, with a lot of milk, and sandwich. You know what is interesting when I was going to Russia, my friends and acquaintances dissuaded me, told various horror stories, but it all turned out to be fabrications. Here I meet very friendly and open people. I have never been refused help for the entire journey” – says Jean.

As it was not necessary, our guest refused a long hospitalization, he decided that he would be more comfortable in the hotel, but he is in touch with Dr. Dima every day. Sends a ph
oto, asks for advice and complies with all recommendations.

I will definitely come back here!

“You are happy people,” says Jean. “Every day you can breathe fresh air, admire nature. Get together and go to the stunningly beautiful places, for this and the time you do not have to spend a lot. Literally 10-15 minutes from the city and here it is, primeval Siberian beauty. I like Russia, I will definitely come back here, but with my wife, I want to show her this wonderful country, once again scuba dive with the aqualung, see the unique underwater world of Baikal and introduce her to my new friends.”

He noticed that Russians are proud to be Russians and love their country. He finds this very
important and great.

Frankly speaking, I could not resist, and, with my eyes lowered, I asked the most banal, but such an exciting question – what is the difference between Russian women and European women? Jean smiled broadly and immediately said he love his wife so much, but he did not leave the answer: “The girls I meet in Russia always look good. They watch their figure, clothes, hairstyle, but the most pleasant thing is that you often smile, shine with happiness, this cannot but fascinate.”

Gets to Angarsk people and Angarsk Jean intends a few more days. Because of the injury, I could not properly walk in the parks and streets. “- I do not like big cities with skyscrapers and crowds of people. Everyone is in a hurry somewhere, not noticing each other, and I like the atmosphere and mood of Angarsk. I really want to know him better. But, the first walk will take place when Dr. Dima allows. Now he is my boss!”.

Finally Jean said: “I only had great experience with Russian people. Your culture is great and your nature marvellous. I really fall in love with Russia. Many thanks to all my new Russians friends and my gratitude to the personal of Angarsk Hospital.”

Jeudi 4 juillet, retour de Baza Otdykha Uyuga à Angarsk – 313km (en voiture)

Nous partons vers 11 heures de Baza Otdykha Uyuga et avons décidé de faire un peu de fun buggy au retour, l’aérodrome où ils se trouvent est en chemin.

La région est toujours aussi superbe, quelques photos pour vous faire envie.

Puis nous nous arrêtons en chemin à Irkoutsk pour se ballader auprès des équipages qui vont faire le Rallye de la Route de la Soie. Assez génial, Vital connait pas mal de monde et de plus beaucoup de français sont présents. Le départ est fixé dans la nuit de ce samedi à dimanche. La plupart des véhicules spéciaux sont équipés de Chevrolet Corvette 7 litres rabaissés à 500CV.

La route du rallye de la Route de la Soie 2019. Pas plus de détails pour les néophytes
Et une dernière photo d’Irkoutsk, tous les véhicules du rallye sont juste parqués devant.

Mardi 2 juillet, de Angarsk à Baza Otdykha Uyuga – 313km (en voiture)

Jolanda, Köbi et moi avons décidé d’aller au bord du Lac Baïkal dans un endroit que Vital nous a recommandé. Vital vient nous prendre à 10h00 et départ pour Baza Otdykha Uyuga. 313 kilomètres avec les derniers 40 kilomètres sur une route assez rodéo. Quelques photos en chemin.

Puis arrivée à notre hôtel, un petit coin de paradis et baignade dans de l’eau à 14.5 degrés.

Lorsque nous décidons de repartir de la plage, un troupeau mi sauvage décide de nous faire le show. Des vaches, des croisements de vaches/yacks, des yacks et des chevaux.

Puis, après le souper, c’est retour à la plage avec une bouteille de vodka autour d’un feu. N’ayant quasiment pas de nuisances lumineuses, le ciel nous dévoile une multitude d’étoiles, fabuleux.

Lundi 1er juillet 2019, Angarsk

Ce matin j’ai rendu visite à mon docteur Dima. Nouvelle piqure de procaïne et je vais devoir rester encore une semaine à Angarsk. Il m’a prescrit des antiinflammatoires, une gaine pour le genou et des bas compressés. C’est la vie et j’ai beaucoup plus de chance que les gens de Touloun où je suis passé il y a 2 semaines qui ont eu une monstrueuse inondation (à 352 kilomètres d’Angarsk). Même Vladimir Poutine s’y est arrêté au retour du G20 de Tokyo et a menacé tout ceux qui voudraient s’enrichir sur le dos des sinistrés en plus des mesures d’urgence. Un bon gaillard quant il le veut.

La route sera bloquée pour les 2 prochaines semaines. Mes deux amis zougois, Yolanda et Köbi, rencontrés à Atchinsk le 16 juin et à Irkoutsk le 21 juin, viennent me rendre visite et ont réservé le même hôtel où je me trouve à Angarsk. Ils voulaient repartir direction ouest et je les informe de la situation à Touloun. Aucun moyen de passer à part l’avion, mais pas pratique avec une moto en bagage accompagné. Donc ils restent dans la région. Nous allons nous rendre dans une zone peut touristique du lac Baïkal pour quelques jours. C’est une recommandation de mon ami Vital qui va nous y conduire (en voiture). C’est une sale route, je n’ai pas le droit de conduite et Köbi ne veut pas conduire sur cette route avec une BMW 1200 RT et passagère.

Dimanche 30 juin, Angarsk

Manger, boire et causer vont un moment, l’inactivité me pèse un peu. Vital, un ingénieur informaticien russe, a changé de vocation voici 3 ans et sa passion est devenue son métier. Il fait du rallye au niveau régional (a fini 2ème d’une course ce samedi). De plus il construit des buggys avec des pièces de Lada et autres marques qu’il trouve. Il fait tout lui même, c’est un débrouillard. Pour gagner sa vie, il loue ses six buggys et ce dimanche il a des clients. Donc il vient me chercher et nous nous rendons sur un petit aérodrome privé proche d’Irkoutsk. Son épouse Nadia et son fils Vlad sont de la partie. La vidéo du jour.

Quelques photos des avions et de l’aérodrome. Vlad connait les avions par cœur, il me fait faire le tour « du propriétaire ». Il ouvre les portes et va se mettre aux commandes, un débrouillard comme son père.

Puis ballade avec les buggys.

Et quelques photos de la région.

Samedi 29 juin, Angarsk

Pas grand chose à dire, journée tranquille. Je redeviendrai actif demain.

J’ai fait un peu d’informatique selon les directives de Michel Etienne, mon Webmaster et personne qui pense à tout ce je ne pense pas ou ne sais pas. Vous pourrez ouvrir directement les vidéos depuis mon site sur YouTube. C’est beaucoup plus rapide à ouvrir mais je laisserai tout de même le lien pour le téléchargement car la qualité est légèrement meilleure. J’ai fait le job pour le 24 juin et si Michel me confirme que c’est correct, je ferai le reste, depuis mon départ, durant ma pause forcée.

Mon genou est toujours un peu gonflé mais s’améliore bien après 4 jours seulement. La procaïne fait ses effets.

Vendredi 28 juin, Angarsk

Journée tranquille, repos forcé. Le Docteur Dima qui m’a soigné a parlé de moi à une de ses amies journaliste, Nathalya qui travaille pour le journal d’Angarsk. Elle veut faire un article sur moi, savoir ce que je pense de son pays et de mon séjour à l’hôpital.

Je l’ai rencontrée avec une traductrice, Olga, et nous avons discuté au moins 90 minutes. Elle me donnera une copie de l’article traduit en anglais et nous nous rencontrerons à nouveau en début de semaine prochaine.

A part ça journée tranquille, je tiens à ce que mon genou récupère rapidement.

Jeudi 27 juin, Angarsk

Journée de repos. Tout le monde est aux petits-soins pour moi. Mon genou a déjà dégonflé un peu et il fonctionne pas trop mal. Mais je fais attention et le laisse au repos un maximum.

Vers 13h00, Vital et Alexey m’a rapporté ma moto avec la plaque montée solidement. Ca fait plaisir de la revoir en bon état, elle est plus solide que moi.

Merci pour vos messages. Même si je ne suis pas tout seul ici, ça fait vraiment plaisir de vous lire.

Mercredi 26 juin, Angarsk

08h00 petit-déjeuner à l’hôpital. C’est thé, porridge avec beaucoup de lait et une tranche de pain avec 2 rondelles de cervelas. Sans mentir, excellent.

Puis Dmtry vient dans ma chambre, inspecte mon genou, il a l’air content. Il me refait une piqûre de procaïne dans le genou et appelle Vital pour qu’il vienne me chercher. Je vais devoir rester entre 7 et 10 jours au repos.

En attendant Dmtry me montre sa moto.

Le Mini Hotel Fortuna a déjà tout organisé pour mon séjour d’une semaine ou légèrement plus.

Pas de soucis pour moi, je suis au top et le moral aussi. Avec les gens que je connais à Angarsk je ne vais pas me tourner les pouces.

Mardi 25 juin, de l’île Olkhon à Angarsk – 336 km

On se réveille tous vers 10h00 sous une pluie fine qui nous aide à retrouver nos esprits. Départ pour le petit-déjeuner dans un bar du village puis en route pour aller voir le lieu sacré des Chamans du Lac Baïkal, le Shaman Rock.

Le temps se détériore, nous prenons la direction du ferry pour rentrer sur Irkoutsk et Angarsk.

Sainte-Gamelle me rejoint à environ 5 kilomètres du ferry et de la fin des chemins terreux et sablonneux. Par inattention, je ne vois pas un tas de sable, ma roue avant part et je me casse la figure en me tordant la jambe droite. Ca fait un peu mal mais après 30 secondes je peux à nouveau me relever. A premier abord, selon mes connaissances médicales, c’est une entorse au genou. Mais heureusement ma moto n’a rien du tout.

Ca peut arriver et Vital téléphone à son ami motard et médecin. Il arrange tout et nous partons pour 280 kilomètres de route sous la pluie. Ca tire un peu mais temps que je peux laisser ma jambe sur le repose pieds, c’est supportable.

Arrivé à Angarsk, je dépose ma moto dans le garage du mécanicien Alexey, me change et départ en voiture. On prend le médecin au passage (il avait fini son travail, mais pour un motard qui de plus est ami de Vital …) et départ à l’hôpital principal d’Angarsk. Dmitry est spécialiste en orthopédie et chef des urgences de l’hôpital. Il a travaillé à Soleure.

J’ai eu de la chance avec Dmitry (son surnom est Dima) :
– 0 minute d’attente
– 5 minutes pour une piqûre calmante
– après 15 minutes radios. Il n’est pas sûr
– après 45 minutes IRM
– Il discute avec ses collègues et le résultat est : entorse du genou droit, ligaments internes
un peu déchirés
Il s’occupe de hockeyeurs et me fait une piqûre de procaïne dans le genou. Le produit me plait même s’il n’est plus utilisé dans nos régions depuis bien longtemps. Selon Wikipedia : La procaïne n’est pas inscrite dans la liste des produits dopants. Certains sportifs considèrent que ce produit a beaucoup de vertus pour la récupération physique. Lors de blessure, il serait injecté directement sous sa forme pure et permettrait de retrouver beaucoup plus rapidement une souplesse articulaire.

Il m’apporte l’attelle de son père qui me va comme un gant.

Il désire que je dorme à l’hôpital, une nouvelle expérience. J’ai une chambre à 4 lits pour moi tout seul et les infirmières informées de bien s’occuper de moi. Mais avant d’aller se coucher, Dr Dmtry, Vital, son épouse et moi allons manger. Ils me ramèneront après à l’hôpital.

Dr Dmtry et moi avec une bonne bouteille de Primitivo italien

Lundi 24 juin, de Irkoutsk à l’Île de Olkhon – 380 km

A 10 heures précises, Vital, Alexey et Maxim sont devant mon hôtel pour une ballade de 2 jours sur cette fameuse île d’Olkhon. Pour information sa superficie est de 730km2 soit juste 10% de moins que le canton de Neuchâtel. Nous commençons par les 230 kilomètres de belles routes jusqu’au ferry qui nous conduit sur cette île. Je vous laisse voir la vidéo et quelques photos.

La route du jour

Puis c’est la traversée de l’île sur des pistes après avoir déposé les équipements inutiles de nos motos à notre hôtel situé à mi-chemin.

La vidéo de cet après-midi, âmes sensibles s’abstenir.

Et enfin quelques photos de la route.

Le repas du soir est bien mérité, après 130 kilomètres de pistes. C’est dans un endroit idyllique et pas trop cher dont je ne me rappelle plus le nom. On fait les achats, puis nous grillons et préparons le tout pour le festin.

Dimanche 23 juin, ma 2ème plongée dans le lac Baïkal

Aujourd’hui, c’est mon binôme du jour Yvan qui vient me chercher à mon hôtel à 10h00. Comme hier, une heure de route jusqu’à Listvianka avec arrêt en route pour le petit-déjeuner. Yvan à 34 ans et plonge depuis l’âge de 12 ans. C’est également, comme Andrey, un plongeur spéléologique.

Donc vidéo faite avec la GoPro 4 de Yvan.

Et quelques photos de la plongée, faites également depuis sa GoPro 4. Ce sera 40 mètres, nous restons raisonnables. Ils aiment le trimix pour plomber.

Deux dernières photos avant de rentrer sur Irkoutsk.

Samedi 22 juin, ma 1ère plongée dans le lac Baïkal

A 09h30 Olga et Andrey viennent me chercher à mon hôtel. Départ pour Listvianka à environ une heure de route. Nous arrivons au club où 7 autres plongeurs nous joignent. N’ayant pas d’appareil étanche, je n’ai que très peu de photo de cette plongée. Juste une courte vidéo de la mise à l’eau et quelques photos hors de l’eau. Deux plongeurs sont équipés avec des SF-Tech (pour les non plongeurs ce sont des combinaisons étanches fabriquées à Puidoux/VD).

Nous avons été raisonnables avec la plongée, ça fait 2 mois que je n’ai pas mis la tête sous l’eau et je ne suis pas un pro des combinaisons étanches en néoprène compressé. Paramètres : 32 mètres et 42 minutes. Visibilité 15 mètres minimum et Andrey m’a dit que ce n’était pas bien, certains jours la visibilité monte jusqu’à 40 mètres. A environ 150 mètres du bord débute une superbe falaise avec beaucoup de reliefs et aspérités. J’y retournerai demain avec un plongeur équipé d’un appareil photos étanche.

Puis c’est départ pour des bains russes avec repas, dont du poisson Omoul.

Vendredi 21 juin, de Angarsk à Irkoutsk (via Lac Baïkal) – 198km

Après 2 jours et 3 nuits passés à Angarsk avec des gens géniaux et une moto comme neuve à nouveau, je fais le dernier bout de trajet pour atteindre ma deuxième étape principale, Irkoutsk et le Lac Baïkal. Donc à ce jour j’en suis à 15 834 kilomètres, un peu plus de 1 000 kilomètres de plus que prévu. Pour ceux qui aiment toujours les traces de Garmin, en voici une sympathique.

Ma première étape est le magasin de plongée à Irkoutsk où je teste mon matériel pour demain et dimanche. L’eau du lac Baïkal étant à 4 degrés dès quelques mètres de profondeur, je reçois une étanche en néoprène compressé avec une souri flambante neuve qui me vont parfaitement (ma taille mannequin…). Andrey, le responsable de ce centre de plongée et également club de plongée, me donne déjà quelques instructions via la traduction de son épouse Olga. Heureusement que sous l’eau ce ne seront plus que des signes. Une majorité des plongeurs de ce centre utilisent des circuits fermés, lui également. De mon côté je reste avec une 15 litres, 200 bars avec de l’air bien pur. Il viendra même me chercher demain à mon hôtel pour faire les 60 kilomètres jusqu’au lieu de plongée à Listvianka.

Puis je décide de faire une petite ballade et d’aller explorer Listvianka et le lac Baïkal. C’est 23’600 km3 d’eau à peu de degrés (pour comparaison le lac Léman fait 89 km3). A environ 10 kilomètres de mon but, je remarque que la température baisse. Je suis parti d’Irkoutsk avec une température de 27 degrés, il ne fait plus que 13,5 degrés à Listvianka. Impressionnant! Sur le chemin du retour, j’ai suivi la chose de plus près et, en 10 kilomètres de route depuis le Lac Baïkal, la température est remontée de 11 degrés.

Arrivé au bord du lac Baïkal, ça fume de partout. J’y découvre une multitude de guignettes dans lesquelles l’Omoul, un poisson pélagique du Lac Baïkal, est grillé. Sa chair est excellente et très gouteuse, normal c’est un salmonidé.

Informations intéressantes tirées de Wikipédia : Orienté du SSO au NNE, le Lac Baïkal s’étend sur une longueur de 636 km avec une largeur variant de 24 km à 79 km et une superficie de 31 722 km2, ce qui en fait le 6e lac au monde. C’est également le lac le plus profond (jusqu’à 1 642 m de colonne d’eau, reposant sur 7 000 mètres de sédiments). Son volume d’eau (23 600 km3) représente environ 260 fois celui du lac Léman, soit autant que la mer Baltique ou que les cinq grands lacs nord-américains (lac Supérieur, lac Michigan, lac Huron, lac Erié, lac Ontario) réunis et approximativement 20 % du volume mondial d’eau douce retenue dans les lacs et les rivières. Si le lac était vidé, une année entière ne suffirait pas à remplir son bassin en détournant l’ensemble des rivières du monde.

La vidéo du jour et quelques photos au bord du lac Baïkal.

Je soupe avec Yolanda et Köbi, les deux zougois rencontrés à Atchinsk le 17 juin. Un couple super cool qui fait un périple à moto de 20 000 km en Russie, départ et retour de/à Zug. De fil en aiguille la discussion devient de plus en plus intéressante. Yolanda habite également à Uster/ZH, à 6.5km de Schwerzenbach/ZH où nous avons habité une dizaine d’années voici bientôt 20 ans. Jusqu’il y a une vingtaine d’années, elle a tenu le restaurant au bord de l’étang de Wil/SG. Susanne, sa famille et moi y avons mangé à l’époque, peut-être qu’elle a cuisiné pour nous. Le monde est vraiment petit.

Hôtel Irkut à Irkoutsk (Irkut = nom de l’affluant de l’Angara qui se jette justement à Irkoutsk).

Jeudi 20 juin, visite d’Irkoutsk depuis Angarsk

Ma Triumph reste tranquille dans le parking de l’hôtel, je prends le bus public pour me rendre à Irkoutsk où m’attend ma guide, Irina. C’est une amie d’Alyona, rencontrée le 30 mai sur l’île de Solovetsky. Irina est née à Irkoutsk et aime sa ville. J’ai beaucoup apprécié sa manière de guider en posant régulièrement des questions. J’ai de la chance de toujours tomber sur les bonnes personnes.

Tout d’abord nous visitons la Cathédrale de l’Épiphanie construite au 17ème siècle. Les fresques extérieures sont très rares en Russie, ceci est une exception. Puis nous nous rendons au bord de l’Angara, unique fleuve exutoire du lac Baïkal, à l’endroit où se jette l’Irkout. Le courant de l’Angara est très puissant, la profondeur étant faible et le dénivelé important.

Nous assistons au changement de la garde au mémorial Lénine. Ce sont de jeunes étudiants/es studieux/ses de 16 ans. C’est un honneur pour eux de servir.

Nous nous rendons ensuite à la cathédrale de l’Icone Kazan de la Mère de Dieu. Le prêtre principal s’appel Sergeï. Cet ancien homme d’affaires à succès a eu une vision de Dieu juste avant la cinquantaine. Il est entré dans les ordres et devenu prêtre principal de cette cathédrale. Mais il a su garder sa fortune et son entourage fortuné. D’importantes donations tombent régulièrement, l’église est rénovée de fond en comble et bien entretenue. Lors de la messe du dimanche que des voitures de grand luxe sont parquées devant l’édifice. Et Sergeï, étant avant tout un homme du marketing, a crée un zoo dans l’enceinte de l’église afin d’attirer les enfants accompagnés de leurs parents.

Dernière étape, la vielle ville. Presque 1 000 maisons en bois sont toujours debout, certaines en piteux état. Il est probable que cette partie de la ville devienne prochainement patrimoine mondial de l’UNESCO.

Retour à Angarsk et repas avec Vital et sa famille.

Mercredi 19 juin, Angarsk – 17km

Aujourd’hui c’est « Jean doit s’occuper de sa Triumph ». Donc Vital vient me chercher à l’hôtel à 10h00 avec sa BMW 1200 GS et me conduit chez son ami mécanicien, Alexey. En passant, ma moto se fait nettoyer picobello pour CHF 5.-. Elle a dû perdre au moins 2 kilos de crasse.

Donc vidange (avec de la Castrol d’origine) et changement du filtre à huile, changement du filtre à air ainsi que contrôle des bougies (elles sont toujours en ordre). La fourche avant gauche perd un peu d’huile, donc changement du joint (heureusement que j’avais acheté la paire à Trondheim lors du changement du joint de la fourche droite). J’ai également acheté une paire de pneus Mitas 10 Dakar, ainsi j’ai de la réserve pour un bout de chemin avec mes Continental TKC 80. Lorsque je lui ai demandé le prix, j’ai failli partir dans les vaps. 23’000 roubles soit l’équivalent de CHF 380.- avec les 2 pneus, 4 litres d’huile et 5 heures de travail.

Puis retour à l’hôtel. Vital vient me chercher à 18h00 pour aller tester de véritables bains russes. Désolé Mesdames, je n’ai pas photographié de beaux russes à poil, respect.

Ensuite, soirée avec ses amis dans un bar/restaurant motards. C’était très sympathique, ils voulaient tout savoir de mon voyage et la plupart ont enregistré l’adresse de mon site. Lorsque j’ai voulu payer ma part la réponse à fusé « niet ». Ces Russes, je commence à les connaître un tout petit peu et je ne peux que conseiller d’apprendre à les connaître.

Mardi 18 juin, de Nizhneudinsk à Angarsk – 477km

Que du bonheur aujourd’hui! Je me lève, il fait beau temps. Je quitte Nizhneudinsk, ville sinistrée (début vidéo) et me retrouve sur de belles routes. Il fait entre 20 degrés et 25 degrés. Et dans 5 heures je serai presque au bord du Lac Baïkal. Oui je m’arrête 40km avant Irkoutsk à Angarsk pour qu’un mécanicien 2 roues spécialisé BMW s’occupe de ma Triumph. Il se réjouit de travailler sur de la belle mécanique. La vidéo du jour (désolé pour ce moustique sur l’objectif, il y en a tellement et je fais que de nettoyer avec mon gant) et quelques photos.

Lors d’un arrêt pour manger, un aide chauffeur a absolument voulu s’assoir sur ma Triumph. C’était beau à voir, il rayonnait de plaisir. Puis juste avant d’arriver à Angarsk, 3 mammouths attendaient la tigresse.

Arrivée à Angarsk, j’ai rencontré Vital. Tout est en ordre pour ma moto et ma plongée est réservée pour samedi.

Mini Hotel Fortuna à Angarsk. Superbe chambre pour CHF 35.- la nuit. Une patronne qui se met en quatre pour ses clients. Elle m’a même accompagné jusqu’au restaurant pour que je ne me perde pas et voulait m’aider à commander à manger. Puis 2 heures plus tard, elle est revenue avec son mari pour voir si tout était en ordre. Adresse email : rahmaninaen@mail.ru

Les patrons de mon hôtel, Lena and Evgeniy.

Lundi 17 juin, de Atchinsk à Nizhneudinsk – 715km

Je déjeune avec le couple zougois. Ils vont parcourir 20 000 km depuis la Suisse mais rester en Russie. Des gens très sympathiques et des solides (à deux sur une moto pour de pareils trajets…). Nous ne voyageons pas ensemble car ils partent plus tôt que moi et ils vont s’arrêter en chemin, après 250 km, question de changer les pneus. Mais je vais les revoir à Irkoutsk.

Avant dernière étape avant d’arriver au Lac Baïkal, sous un temps pluvieux et même de la pluie les 150 derniers kilomètres. La température varie entre 12 degrés et 16 degrés, ça me rappelle un peu la Norvège.

La vidéo et quelques photos du jour. La vidéo vous montre comment limiter la vitesse dans les agglomérations et des radars fixes, en grande quantité en Russie, mais que l’on repère à plus de 100 mètres.

Puis arrivée à Nizhneudinsk. Cette petite ville est restée à l’époque soviétique, rien à voir et tristounet.

Hôtel Uda à Nizhneudinsk. Egalement construit à l’époque soviétique et pas entretenu depuis. Mais super pour dormir une nuit pour environ CHF 20.- avec douche dans la chambre. Le garage couvert pour ma Triumph coûte CHF 0.80 la nuit.